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Le Bourgeois Gentilhomme
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THÉÂTRE : SKETCHES & SAYNETTES
EN VOITURE |
LES EUROPÉENS |
L' EXPOSÉ |
CHAUD OU FROID ? |
ACCIDENT DE TRAVAIL |
LES EUROPÉENS
SCÈNE 1
La Maîtresse : Les enfant, nous allons aujourd'hui faire un peu de géographie. Je suppose que vous savez tous ce que c'est que l'Europe.
La Classe : Ben...Euh...
La Maîtresse : Allons les enfants, l'Europe. L'Eu...rope. Allez qui va répondre? L'EUROPE C'est...? C'est...?
Elève 1 : C'est de la musique à la radio, Madame! Mais on ne dit pas le Rop, on dit le Rap.
La Maîtresse : Le Rap? Mais je ne vous parle pas du Rap, cette musique épouvantable!Ce n'est même pas... Ce n'est même pas de la musique!
La Classe (sur un rythme de Rap) : Ce n'est même pas! Ce n'est même pas! Ce n'est même pas de la musique!
La Maîtresse (pincée) : Ah C'est très drôle! Vraiment ! Bravo ! (reprenant un ton conciliant.)
Enfin, les enfants je ne vous parle pas du Rap, mais de l'Europe. L'Europe:(épelant.) E.U.R.O.P.E.
L'Europe est un continent. On y trouve la France et tout les pays voisins de la France:
L'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne
Elève 2 : La montagne!
La maîtresse : (corrigeant l'élève gentiment), mais non pas la montagne.
La montagne n'est pas un pays, voyons !
Elève 3 : Le champagne !
La maîtresse : (moins gentille) mais non ! Le champagne est un vin. Il s'appelle le champagne parce qu'on le produit en Champagne. Et la champagne c'est...
La classe : un pays !
La maîtresse : (commençant à perdre patience) non ! La Champagne n'est pas un pays. C'est en France, la Champagne. C'est une région... Une région de France. (reprenant son calme) Alors, quels sont les autres pays que l'on trouve en Europe ?
Elève 4 : la lasagne !
La maîtresse (énervée) : arrêtez de me sortir des noms en "agne"! Lasagne! Quelle iodée! Et pourquoi pas ravioli ou spaghetti, tant que tu y es!
Elève 5 : L'Italie!
La maîtresse : (ravi) Oui ! ! L'Italie est un pays d'Europe ! C'est très bien. Comment as tu trouvé ?
Elève 5 : Ben... Euh... Je ne sais pas, madame. Ca m'est venu comme ça, quand vous avez dit : ravioli... spaghetti...
Elève 1 : Macaroni !
La maîtresse (fâché à nouveau) Ah ! Non ! Ca suffit ! Bon, écoutez moi bien. En Europe, on trouve l'Espagne, l'Allemagne, La Grande Bretagne et c'est tout pour les noms en " ange ". Il y a aussi : l'Italie, la Belgique, le Luxembourg, le Portugal, la Grèce, l 'Irlande, les Pays Bas, le Danemark, l'Autriche, la Suisse... Enfin, vous devriez savoir ça, quand même... vous êtes Européens !
La classe (surprise) : Ah bon ?
La maîtresse : Comment ça : " ah bon ?" Qu'est ce que vous croyez que vous êtes ?
La classe : Ben ... Français...
La maîtresse : Mais oui, vous êtes français ! Et comme la France est en Europe, vous êtes aussi des Européens ! C'est quand même simple, non ?
Elève 3 : Madame, moi je suis née en Bretagne, je sui Européenne quand même ?
La maîtresse : Mais bien sûr, Gaëlle ! La Bretagne, c'est en France ! Alors tu es bretonne, française et... européenne !
La classe, sauf élève3 : Bretonne, française et européenne ! Ben dis donc, Gaëlle...ç
Elève 4 : Mais madame, comme l'Europe est sur la Terre, est ce qu'on a le droit de dire que nous sommes des Terriens ?
La maîtresse : Eh bien... Je suppose... Oui, pourquoi pas...
Elève 3 : Alors je suis Bretonne, Française, Européenne et Terrienne ?
La maîtresse : Eh bien... Ma foi... Oui.
La classe, sauf l'élève 3 : Ben dis donc, Gaëlle !
Elève 5 : Madame, moi je suis née à Marseille. Je suis Marseillaise aussi, alors.
La maîtresse : Oui, et provençale également parce que Marseille se trouve en Provence.
Elève 5 (incrédule) : Alors je suis marseillaise, provençale, Française, européenne et terrienne ?
La maîtresse : Eh bien... Oui ma petite Valérie.
La classe : Oh ! Là ! La ! Valérie ! Qu'est ce qu'ils vont dire tes parents ?
La maîtresse : Mais, Mais, que voulez vous qu'il disent ? C'est pareil pour tout le monde! Tenez...moi, par exemple la maîtresse : Je suis née à Montigny, dans le Val d'Oise. Je suis ignymontaine, valoisienne, française, européenne et...terrienne!
Elève1 : Et institutrice !
La maîtresse : Non! Enfin...OUI ! Je veut dire...Ah! là! là! Comment voulez-vous qu'on arrive à construire l'Europe avec des ignares pareils!
Elève2 : On est pas des ignares, madame, on est des Européens
Elève1 : C'est vrai, madame! C'est vous qui l'avez dit !
La maîtresse : Oui. Je sais...Bon. Je crois que nous allons sortir
C'est l'heure de la récréation.
Les élèves
Vive la récré! Vive L'Europe ! Vive la terre!
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Scène IV
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Que voulez-vous donc que je vous apprenne?
MONSIEUR JOURDAIN: Apprenez-moi l'orthographe.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Très volontiers.
MONSIEUR JOURDAIN: Après vous m'apprendrez l'almanach, pour savoir quand il y a de la lune et quand il n'y en a point.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Soit. Pour bien suivre votre pensée et traiter cette matière en philosophe, il faut commencer selon l'ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres, et de la différente manière de les prononcer toutes. Et là-dessus j'ai à vous dire que les lettres sont divisées en voyelles, ainsi dites voyelles parce qu'elles expriment les voix; et en consonnes, ainsi appelées consonnes parce qu'elles sonnent avec les voyelles, et ne font que marquer les diverses articulations des voix. Il y a cinq voyelles ou voix: a, e, i, o, u.
MONSIEUR JOURDAIN: J'entends tout cela.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: La voix A se forme en ouvrant fort la bouche: A.
MONSIEUR JOURDAIN: A, A. Oui.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: La voix E se forme en rapprochant la mâchoire d'en bas de celle d'en haut: A, E.
MONSIEUR JOURDAIN: A, E, A, E. Ma foi! oui. Ah! que cela est beau!
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Et la voix I en rapprochant encore davantage les mâchoires l'une de l'autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles: A, E, I.
MONSIEUR JOURDAIN: A, e, i, i, i, i. Cela est vrai. Vive la science!
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: La voix o se forme en rouvrant les mâchoires, et rapprochant les lèvres par les deux coins, le haut et le bas: o.
MONSIEUR JOURDAIN: O, o. Il n'y a rien de plus juste. A, e, i, o, i, o. Cela est admirable! I, o, i, o.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: L'ouverture de la bouche fait justement comme un petit rond qui représente un o.
MONSIEUR JOURDAIN: O, o, o. Vous avez raison, o. Ah! la belle chose, que de savoir quelque chose!
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: La voix u se forme en rapprochant les dents sans les joindre entièrement, et allongeant les deux lèvres en dehors, les approchant aussi l'une de l'autre sans les rejoindre tout à fait: u.
MONSIEUR JOURDAIN: U, u. Il n'y a rien de plus véritable: u.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Vos deux lèvres s'allongent comme si vous faisiez la moue: d'où vient que si vous la voulez faire à quelqu'un, et vous moquer de lui, vous ne sauriez lui dire que: u.
MONSIEUR JOURDAIN: U, u. Cela est vrai. Ah! que n'ai-je étudié plus tôt, pour savoir tout cela?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Demain, nous verrons les autres lettres, qui sont les consonnes.
MONSIEUR JOURDAIN: Est-ce qu'il y a des choses aussi curieuses qu'à celles-ci?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Sans doute. La consonne D, par exemple, se prononce en donnant du bout de la langue au-dessus des dents d'en haut: da.
MONSIEUR JOURDAIN: Da, da. Oui. Ah! les belles choses! les belles choses!
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: L'F en appuyant les dents d'en haut sur la lèvre de dessous: fa.
MONSIEUR JOURDAIN: Fa, fa. C'est la vérité. Ah! mon père et ma mère, que je vous veux de mal!
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Et l'r, en portant le bout de la langue jusqu'au haut du palais, de sorte qu'étant frôlée par l'air qui sort avec force, elle lui cède, et revient toujours au même endroit, faisant une manière de tremblement: rra.
MONSIEUR JOURDAIN: R, r, ra; r, r, r, r, r, ra. Cela est vrai. Ah! l'habile homme que vous êtes! et que j'ai perdu de temps! R, r, r, ra.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Je vous expliquerai à fond toutes ces curiosités.
MONSIEUR JOURDAIN: Je vous en prie. Au reste, il faut que je vous fasse une confidence. Je suis amoureux d'une personne de grande qualité, et je souhaiterais que vous m'aidassiez à lui écrire quelque chose dans un petit billet que je veux laisser tomber à ses pieds.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Fort bien.
MONSIEUR JOURDAIN: Cela sera galant, oui.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Sans doute. Sont-ce des vers que vous lui voulez écrire?
MONSIEUR JOURDAIN: Non, non, point de vers.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Vous ne voulez que de la prose?
MONSIEUR JOURDAIN: Non, je ne veux ni prose ni vers.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Il faut bien que ce soit l'un, ou l'autre.
MONSIEUR JOURDAIN: Pourquoi?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Par la raison, Monsieur, qu'il n'y a pour s'exprimer que la prose, ou les vers.
MONSIEUR JOURDAIN: Il n'y a que la prose ou les vers?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Non, Monsieur: tout ce qui n'est point prose est vers; et tout ce qui n'est point vers est prose.
MONSIEUR JOURDAIN: Et comme l'on parle qu'est-ce que c'est donc que cela?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: De la prose.
MONSIEUR JOURDAIN: Quoi? quand je dis: "Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit" , c'est de la prose?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Oui, Monsieur.
MONSIEUR JOURDAIN: Par ma foi! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela. Je voudrais donc lui mettre dans un billet: Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour; mais je voudrais que cela fût mis d'une manière galante, que cela fût tourné gentiment.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Mettre que les feux de ses yeux réduisent votre cœur en cendres; que vous souffrez nuit et jour pour elle les violences d'un.
MONSIEUR JOURDAIN: Non, non, non, je ne veux point tout cela; je ne veux que ce que je vous ai dit: Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Il faut bien étendre un peu la chose.
MONSIEUR JOURDAIN: Non, vous dis-je, je ne veux que ces seules paroles-là dans le billet; mais tournées à la mode; bien arrangées comme il faut. Je vous prie de me dire un peu, pour voir, les diverses manières dont on les peut mettre.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: On les peut mettre premièrement comme vous avez dit: Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour. Ou bien: D'amour mourir me font, belle Marquise, vos beaux yeux. Ou bien: Vos yeux beaux d'amour me font, belle Marquise, mourir. Ou bien: Mourir vos beaux yeux, belle Marquise, d'amour me font. Ou bien: Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d'amour.
MONSIEUR JOURDAIN: Mais de toutes ces façons-là, laquelle est la meilleure?
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Celle que vous avez dite: Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d'amour.
MONSIEUR JOURDAIN: Cependant je n'ai point étudié, et j'ai fait cela tout du premier coup. Je vous remercie de tout mon cœur, et vous prie de venir demain de bonne heure.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Je n'y manquerai pas.
MONSIEUR JOURDAIN: Comment? mon habit n'est point encore arrivé?
SECOND LAQUAIS: Non, Monsieur.
MONSIEUR JOURDAIN: Ce maudit tailleur me fait bien attendre pour un jour où j'ai tant d'affaires. J'enrage. Que la fièvre quartaine puisse serrer bien fort le bourreau de tailleur! Au diable le tailleur! La peste étouffe le tailleur! Si je le tenais maintenant, ce tailleur détestable, ce chien de tailleur-là, ce traître de tailleur, je...
EN VOITURE
SCENE 1
Le policier : Alors monsieur, vous navez pas vu le feu ?
L : Le feu ? Où ça le feu ? Il faut appeler les pompiers !
Le policier : Mais non, monsieur, le feu rouge, il faut sarrêter au feu rouge !
L'automobiliste : Ah excusez moi, je ne lavais pas vu
Le policier : Et votre ceinture ? Vous navez pas attaché votre ceinture
L'automobiliste : Mais je nai pas besoin de ceinture monsieur A, jai des bretelles pour tenir
mon pantalon !
Le policier : Oh, je naime pas que lon se moque de moi ! Montrez-moi vos papier.
L'automobiliste : Quels papiers ?
Le policier : Les papiers de la voiture, bien sur !
L'automobiliste : Des papiers, attendez, jai du papier pour écrire, des papiers de bonbons, des
mouchoirs en papier et cest tout.
Le policier : Bon, vous navez pas de papier. Et votre permis de conduire, vous lavez ?
L'automobiliste : Un permis de conduire, mais pourquoi faire ?
A : Mais enfin monsieur, vous ne pouvez pas roulez sans permis !
L'automobiliste : Mais si ! La voiture ne peut pas rouler sans essence mais sans permis, elle
peut vous savez !
Le policier : Mais il est fou celui-là ! Vous allez souffler dans le ballon.
L'automobiliste : Vous avez un ballon ! Vous pouvez me le donner pour mon petit garçon ?
Le policier : Cette fois ça suffit, je vous emmène au poste !
L'automobiliste : Ah non
Le policier : Comment ça ah non ?
L'automobiliste : Dabord, on ne dit pas au poste mais à la poste.
ensuite le facteur est déjà passé alors je ne vois pas pourquoi jirai à la poste.
Le policier : Et moi je vous dis que vous allez me suivre au poste de police.
L'automobiliste : Quest-ce quon fait de la voiture ?
Le policier : On la laisse là
L : Cest embêtant, elle nest pas à moi...
Le policier : Mais alors à qui est elle ?
L'automobiliste : Je ne sais pas, je lai trouvé au coin de la rue
SCENE - 2
Durée : 2 minutes
- Age : dès 7-8 ans
-2 personnages : madame Tivoirien et lagent de police
accessoire : voiture à pédales ou gros cartons transformés en voitures, min. vélo ou trottinette, sifflet, carnet et crayon.
- Madame Tivoirien fait semblant de rouler vite dans sa voiture. Lagent saute sur sa moto et siffle continuellement.
Madame Tivoirien : Cest vous qui sifflez comme un merle ?
Le policier : (mécontent) Oui, cest moi qui siffle.
Mme Tivoirien : Vous faites partie de la fanfare municipale ?
Le policier : (tapant du pied) Silence ! Cest MOI qui pose les questions !
Mme Tivoirien : oui monsieur lagent.
Le policier sort son carnet et écrit au fur et a mesure quil parle.
Le policier : Vous avez brûlé un feu rouge.
Mme Tivoirien : Moi ? Mais je nai vu que des oranges, monsieur lagent
Le policier : Vous navez pas vu le panneau stop ?
Mme Tivoirien : bah Un panneau ? On en a vu un, on en a vu mille.
Le policier : Vous avez empruntez deux sens interdit
Mme Tivoirien : Emprunté seulement ! Je le rendrai M. Lagent, cest promis !
Le policier :En plus vous rouliez à plus de 180 Km à lheure !
Mme Tivoirien : impossible M. lagent ! Je ne suis partie il ny a quune demi-heure
Le policier, très en colère, tape du pied.
Le policier : Quel est votre nom ?
Mme Tivoirien : Tivoirien
Le policier : Comment ça je ny vois rien ?
Mme Tivoirien : Mais si, vous voyez tout ! Je mappelle simplement Jeanine Tivoirien.
Le policier : (soupir) Donnez moi votre permis de conduire.
Mme Tivoirien : Moi ? Vous ne croyez tout de même pas que jai réussi à passer mon permis de conduire ?
Le policier : quoi ? Je vous interdis de faire un mètre de plus au volant de cette voiture.
Et dailleurs A qui appartient telle ?
Mme Tivoirien : cest la voiture de mon voisin. Je la conduisais chez le garagiste pour lui rendre
service.
Sous le regard ahuri du policier, Mme Tivoirien descend de sa voiture et commence à la pousser sur la route.
Mme Tivoirien : ne vous en faite pas, pas besoin de maider Le garage nest pas loin.
Le policier hoche la tête. Il range son carnet et son crayon, puis il grimpe sur sa moto et sen va.
Mme Tivoirien : moi, Gertrude Tivoirien, jouvre lil et le bon ! Dès demain, je vais passer mon permis de conduire et je suis sûre que je deviendrai le meilleur coureur automobile du monde.
5 - L ' EXPOSÉ
L ' EXPOSÉ
Pièce transcrite par Inès d'après le film <L'EXPOSÉ>.
Personnages et acteurs :
Yasmine .....:.................
La maîtresse :.................
La mère .....:.................
Le père .....:.................
Sandrine ....:.................
Scène 1 - En classe - un tableau/une table/2 chaises
LA MAITRESSE : Tu sais que Sandrine nous a préparé un exposé sur notre ville ?
YASMINE......: Bien sûr madame !
LA MAITRESSE : Pendant que tu te prépares, je vais désigner l'élève qui nous fera le prochain exposé...
Ah ! quelqu'un qui parle beaucoup, mais pas toujours pour dire des choses importantes !
Tiens, Yasmine, de quel sujet vas-tu parler ?...
Tu vas nous parler du ... Maroc !
YASMINE......: Je ne pourrais pas parler du Canada plutôt Madame ?
LA MAITRESSE : Non ! Puisque tu es Marocain, tu vas nous parler du Maroc. Pour t'aider, je t'ai préparé un questionnaire.
A toi Sandrine !
SANDRINE ....: Quand on parle de Montigny, on pense à la banlieue où le ciel est souvent gris, à la foule dans les grands magasins, mais ce n'est pas toujours vrai car il y a aussi du ciel bleu, des hommes, des femmes et des enfants qui vivent ensemble.
Scène 2 - Yasmine dans la cuisine/un sandwich ...
LA MERE : Qu'est ce que tu veux Yasmine ?
YASMINE : Mais maman j'ai faim !
LA MERE : Tiens prends du pain , du fromage et va à l'épicerie du coin
pour m'acheter du lait et du persil !
YASMINE : Mais maman...,je dois faire des devoirs pour la semaine
prochaine !
LA MERE : Mais tu as toute la semaine pour faire tes devoirs !
YASMINE : Maman, il me faut un dictionnaire !
LA MERE : C'est quoi un <DISSIONIRE> ?
YASMINE : Dictionnaire ! C'est là où on explique tous les mots qu'on
connait pas.
LA MERE : Va voir ton père !
Scène 3 - Yasmine à la maison avec son père ..
YASMINE : Papa,j'ai besoin d'un dictionnaire.
LE PERE : D'accord mais d'abord lis-moi cette lettre. (Yasmine prend la lettre et la lit).
YASMINE : C'est l'office H.L.M qui veut augmenter le loyer à partir du 2ème
trimestre.
LE PERE : Et de combien est cette augmentation ?
YASMINE : On ne le dit pas.
LE PERE : Toujours des augmentations ...Bon viens, je vais te donner le dictionnaire.
(Yasmine feuillette le dictionnaire mais ne trouve pas le bon mot)...
YASMINE : Ce n'est pas le dictionnaire qu'il me faut !
LE PERE : Comment, ce n'est pas un dictionnaire, ça !
YASMINE : Si, mais il n'y a pas toutes les lettres.
LE PERE : C'est une bibliothèque qu'il te faut alors ?
Désolé ma fille, je n'ai que ça. Allez, va-t'en d'ici !
Scène 4 - Le soir à la maison...
YASMINE : (Il voit ses frères jouer avec le questionnaire) . Mais ce n'est pas un jouet ça !
(Il tape son frère avec le dictionnaire).
LA MERE : Que se passe t-il ? Vous me faites mal à la tête ! Viens mon petit ! Viens !
YASMINE : J'en ai marre, c'est toujours la même chose. On touche à tout et on casse mes affaires dans cette maison !
LA MERE : Ne pleure pas, regarde, ton père va te réparer ton jouet.
YASMINE : C'est pas un jouet, c'est un questionnaire. C'est pour mon exposé !
LA MERE : Que veux tu savoir sur le Maroc mon petit ?
YASMINE : La capitale, la superficie et le nombre d'habitants.
LA MERE : Comment je saurai tout ça, moi ?
Et puis tu es à l'école pour l'apprendre !
YASMINE : Je le savais, je le savais ! On sais jamais rien ici, ni sur le Maroc, ni sur autre chose d'ailleurs !
LA MERE : Écoute moi bien, le Maroc ce n'est ni une capitale, ni des chiffres ni des m². le Maroc c'est le soleil, le parfum et surtout une façon de vivre. Je vais te le faire moi ton exposé !
YASMINE : Mais qu'est ce que tu fais, et mon exposé ?
LA MERE : Viens m'aider plutôt et vas chercher un autre carton.
YASMINE : Mais pourquoi faire maman ?
LA MERE : Va me chercher un autre carton et après je t'expliquerai.
Scène 5 - En classe ... Un plateau de thé+gâteaux
LA MAITRESSE : Aujourd'hui, Yasmine nous a préparé un exposé sur le Maroc. Pendant que tu te prépares, je vais désigner la prochaine personne qui nous fera un exposé... Tiens ! Patrick par exemple !
Yasmine, va donner le questionnaire à Patrick.
YASMINE .....: Mes frères l'ont cassé, mais ne vous inquiétez pas madame, mon père l'a réparé.
LA MAITRESSE : Je t'écoute, nous t'écoutons tous !
YASMINE .....: le Maroc, ce n'est ni des chiffres, ni des m², ni une capitale, c'est du soleil, des parfums, et surtout une façon de vivre. Maîtresse, il me faut de l'eau chaude !
(Elle a rapporté du thé et des gâteaux marocains).
CHAUD OU FROID ?
Sketch transcrit par Sonia
Personnages et acteurs :
LE CLIENT ...:....................
LE GARÇON ...:.................
LE PATRON ...:.................
LE CLIENT : Serveur !
GARÇON : Oui Monsieur, vous désirez ?
LE CLIENT : Comme entrée, je voudrai une salade...
GARÇON : Avec ou sans sauce ?
LE CLIENT : Avec ...
GARÇON : Epicée ou non ?
LE CLIENT : Oui, ensuite je voudrai du couscous...
GARÇON : Avec ou sans légumes ?
LE CLIENT : Sans...
GARÇON : Avec ou sans sauce ?
LE CLIENT : Avec ...
GARÇON : Piquante ou non ?
LE CLIENT : Piquante, je voudrais ensuite des gâteaux...
GARÇON : Avec ou sans miel ?
LE CLIENT : Bah avec...
GARÇON : Très sucré ou...
LE CLIENT : C'est inadmissible. Appelez-moi le patron !
(Le garçon sort et revient avec le patron).
PATRON : Que se passe t'il ?
LE CLIENT : C'est votre garçon, il veut toujours trois tonnes de détails.
PATRON : Excusez-le, il est nouveau. Pour le pardonner, nous vous offrons
une boisson gratuite. Que voulez-vous ?
LE CLIENT : Du thé, s'il vous plaît.
PATRON : Chaud ou froid ?
LE CLIENT : Chaud, évidemment !
PATRON : Avec ou sans sucre ?
LE CLIENT : Je ne reviendrai plus.
PATRON : Attendez la note !
LE CLIENT : Elle est salée ou sucrée ?!
ACCIDENT DE TRAVAIL
Les personnages : L'ouvrier - Le patron - le pompier - le cameraman - le metteur en scène Les accessoires : une caméra - un balai - un téléphone - un porte-voix - un clash
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Scène 1 : lentement
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LE METTEUR EN SCENE : Bon, on va commencer le tournage du film, mais surtout, doucement, n'allez pas trop vite, suivez mes conseils. Vous êtes prêts... Accident de travail 1 °
L'OUVRIER : (monte sur un chaise pour accrocher un objet et tombe très doucement parterre. Aîe aîe ! J'ai mal ! Appelez les secours !
LE PATRON : (qui marche tout doucement et découvre le corps. Il se rend tout doucement au téléphone)
Allo... les... pompiers... il... y a eu... un...accident dans mon usine ... venez vite !
LE POMPIER : Pin pon - pin pon - pin pon - Il examine le blessé... Oh la la ! Il faut que j'appelle le SAMU !
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Scène 2 : rapidement
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LE METTEUR EN SCENE : Stop - stop ! Arrêtez tout. C'est trop lent ! Bon, on va recommencer le tournage du film, mais surtout, une action plus rapide ! Vous êtes prêts... Accident de travail 2 °
L'OUVRIER : (monte sur un chaise pour accrocher un objet et tombe très rapidement parterre. Aîe aîe ! J'ai mal ! Appelez les secours !
LE PATRON :(qui accourt rapidement... touche le blessé et prend vite téléphone vite aux pompiers.
Allo... les... pompiers... il... ya eu... un...accident dans mon usine ... venez vite !
LE POMPIER : Pin pon - pin pon - pin pon - Il examine le blessé...Oh la la ! Il faut que j'appelle le SAMU !
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Scène 3 : avec tristesse
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LE METTEUR EN SCENE : Non, non ! C'est pas comme çà. Il faut jouer la scène avec un peu plus de tristesse voyons ! Bon va commencer le tournage du film, mais surtout, suivez mes conseils.
Vous êtes prêts... Accident de travail 3 °
L'OUVRIER : (monte sur un chaise pour accrocher un objet et tombe très
doucement parterre. Aîe aîe ! J'ai mal ! Appelez les secours !
LE PATRON :(qui accourt rapidement... touche le blessé et prend vite
téléphone vite aux pompiers mais en pleurant.Allo... les... pompiers... il... ya eu... un...accident dans mon
usine ... venez vite !
LE POMPIER : Pin pon - pin pon - pin pon - Il examine le blessé... Oh la la ! Il faut que j'appelle le SAMU !
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Scène 4 : avec gaîté
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LE METTEUR EN SCENE : Non, non ! C'est pas comme çà. Il faut jouer la scène avec un peu plus de gaîté voyons !
Bon on va reprend le tournage du film, mais surtout, suivez mes conseils. Vous êtes prêts... Accident de travail 4 °
L'OUVRIER : (monte sur un chaise pour accrocher un objet et tombe très doucement parterre. Aîe aîe ! J'ai mal ! Appelez les secours !
LE PATRON :(qui marche tout doucement et tâte le blessé. Il se rend avec gaîté au téléphone)
Allo... les... pompiers... il... ya eu... un...accident dans mon usine ... venez vite !
LE POMPIER : Pin pon - pin pon - pin pon - Il examine le blessé... Oh la la ! Il faut que j'appelle le SAMU !
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Scène 5 : en finesse
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LE METTEUR EN SCENE : Non, non ! C'est pas comme çà. Il faut jouer la scène avec un peu de gaîté mais pas trop. un peu de tristesse mais pas trop. Un peu de tout quoi ! Vous êtes prêts... Accident de travail 5 °
L'OUVRIER : (joue parfaitement son rôle)
LE PATRON : Allo... les... pompiers... il... ya eu... un...accident dans mon usine ... venez vite !
LE POMPIER : Pin pon - pin pon - pin pon - Il examine le blessé...Oh la la ! Il faut que j'appelle vite le SAMU !
LE METTEUR EN SCENE : C'est parfait ! C'est exactement comme je le voulais ! Bravo pour toute l'équipe ! Le cameraman va nous montrer le résultat de tous vos efforts !
LE CAMERAMAN : (Ouvrant la caméra) Zut, zut, zut ! J'ai oublié de charger la cassette ! Mon dieu, depuis le début, je travaillais dans le vide ! Du film, je n'ai rien enregistré !
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